Cabinet dentaire, Docteur MAIRET à Noé

Qu'est-ce que c'est ? C’est une "soupape" du stress !

Le bruxisme est une manie plus ou moins consciente, un tic, qui comprend le grincement ou le serrement des dents (clenching) pendant la journée et/ou durant le sommeil.

Habituellement, en dehors de la mastication ou de la déglutition, nos dents ne doivent pas être en contact. Bien souvent lorsque le chirurgien-dentiste en informe son patient, celui-ci est surpris et découvre ce phénomène avec étonnement.

Lorsque l'on serre trop souvent les mâchoires :

• Les muscles élévateurs des mâchoires sont contractés.
• Les articulations des mâchoires travaillent trop et sont comprimées.
• Les dents sont soumises à des forces très anormales et trop fréquentes .
• L'os et le ligament qui soutiennent les dents subissent des dommages.

Des symptômes peuvent donc apparaître sur un ou plusieurs de ces éléments:

• Muscles : douleurs au niveau du visage dues aux muscles qui servent à serrer les dents. On constate souvent une hypertrophie de ces muscles, ils se développent comme si on faisait de la musculation. Les douleurs peuvent s'étendre au crâne, au cou voire du dos. On constate une fatigue au réveil et une difficulté à ouvrir complètement la bouche.
• Articulations : craquements, ressauts, déviation et limitation à l’ouverture buccale ou même douleurs au mouvement.
• Dents : usures, fêlures et fractures verticales, pouvant aller jusqu'à la nécessité de dévitaliser ou d'extraire la ou les dents concernées.
• Os et ligaments dentaires : aggravation du déchaussement (perte de l’os de soutien),s'il est déjà présent, et mobilités dentaires accentuées.

C'est le maillon le plus faible de cette "chaîne" qui cède en premier face aux forces très importantes mises en jeu pendant le bruxisme et qui ont des effets nuisibles.

Il existe des formes sévères du bruxisme: les usures dentaires sont très importantes, les mécanismes de protection naturelle ne jouent plus et l'effet destructeur n'a plus de limite.

L'aspect psychologique de cette affection prend ici une importance considérable. C'est un élément révélateur de tensions psychiques et d'exposition ou de sensibilité au stress.

Le traitement: Il dure tant que dure le bruxisme…

Le bruxisme se guérit-il ? C'est une question pas encore tranchée …

• La prise de conscience est déjà un début de traitement, elle permet une auto-surveillance dans la journée et la pratique de petits exercices simples destinés à contrer cette habitude.
• Il repose souvent sur le port d’une gouttière occlusale. (voir plus loin)
• Si le bruxisme est important, il faudra envisager en même temps que le traitement local, une prise en charge du volet neuro-psychique qui en est souvent la cause profonde: avec l'aide de la relaxation, du yoga, et/ou d'un soutien psychologique. Aujourd'hui les travaux de recherches se portent surtout sur les troubles du sommeil.

La gouttiere occlusale: protéger les dents et soulager les mâchoires

Il s’agit d’un petit appareil réalisé à partir d’empreintes de vos mâchoires.






La gouttière se place facilement en bouche.






Lorsque la gouttière est en place,






Les dents du haut et du bas ne peuvent plus entrer en contact.




Cet appareil va subir les contraintes et les forces du bruxisme, il est destiné à être porté durant la nuit et parfois dans la journée, surtout en période de stress En empêchant vos mâchoires de se serrer, la gouttière

• Diminue les tensions musculaires.
• Soulage vos articulations.
• Protège vos dents et l'os qui les soutient.
• Peut faire perdre le réflexe de grincement des dents.

La prise en charge de ce traitement peut être acceptée par le Dentiste Conseil de votre caisse maladie.

Quelques exercices simples pour soulager vos mâchoires :

La gouttière se portant principalement pendant le sommeil, il est primordial, durant la journée d’essayer de contrôler le serrement et le frottement de vos dents.

1. S'empêcher de serrer les dents dans la journée :
Dès que l'on s'aperçoit que l'on serre, pousser avec la pointe de la langue sur le palais derrière les incisives du haut.
Résultat : il devient impossible de serrer fort les dents.

2. Renforcer les muscles abaisseurs de la mâchoire : Avec le poing placé sous le menton et poussant vers le haut, donc dans la position du "Penseur" de Rodin, tenter d'ouvrir la bouche en poussant la mandibule contre le poing.
Résultat : au lieu de muscler les élévateurs, vous musclez les abaisseurs.

3. Favoriser la détente des muscles du visage : En situation de relaxation, associer la détente des muscles du visage (particulièrement du front et des mâchoires), 1°/ avec une phrase que l'on se répétera mentalement dans la journée ("je me détends en décontractant mon visage et en desserrant mes dents"); 2°/ avec un geste (par exemple joindre les 3 premiers doigts de la main gauche) que l'on fera ensuite en présence de stress; 3°/ et enfin avec des gommettes bleues que l'on collera sur des éléments usuels (téléphone, tableau de bord de la voiture, écran d'ordinateur, etc.) : chaque fois que vous les verrez, vous vous rappellerez de desserrer les dents.