Nous ne sommes pas tous égaux devant les problèmes de déchaussement. Certaines personnes ne présenteront jamais d'atteinte, certains assez peu, tandis que d'autres présenteront une destruction rapide et sévère des tissus de soutien dentaires.
Si les maladies parodontales sont des infections
d'origine microbienne, il faut cependant considérer
d'autres facteurs qui favorisent ces infections.
Comme pour la carie, la présence de plusieurs facteurs est en cause :
- La plaque bactérienne
- Le "terrain"
- Des habitudes de vie
- Le temps
La plaque et les facteurs locaux :
Il existe deux grandes catégories de microbes dans la plaque dentaire: ceux responsables de la carie dentaire et/ou ceux responsables des maladies du parodonte. On sait que 10 à 15 % des personnes développent une parodontite très destructrice, en fonction de bactéries spécifiques mises en évidence par des cultures réalisées dans des laboratoires spécialisés. D'autres microbes, comme des parasites (Trichomonas, Entamoeba) visibles au microscope, sont responsables de maladies parodontales agressives.
La présence de tartre, de dents en malpositions, d’obturations débordantes, de couronnes et bridges mal adaptées, d’appareils avec crochets, retiennent la plaque, rendent le brossage moins efficace et favorisent ainsi l’accumulation et le développement de germes agressifs.
Le "terrain" et les facteurs generaux :
Dans le sillon gingival, les globules blancs principalement détruisent les bactéries. Un
déficit héréditaire est à l'origine du manque d'efficacité de certains globules blancs et d'une réponse inflammatoire qui "dérape" vers la destruction de l'os de soutien des dents.
La sensibilité face aux infections parodontales n'est donc pas identique pour tous.
Tous les facteurs qui diminuent les défenses immunitaires rendent l'organisme est plus sensible aux agressions bactériennes : Des
facteurs hormonaux (puberté, grossesse, ménopause), le
diabète, le
tabagisme, le
stress. Les leucémies, les hépatites, le VIH, peuvent aggraver fortement l'état du parodonte.
Certains médicaments comme les antidépresseurs peuvent agir sur la santé bucco-dentaire.
L'état de santé général est donc d'une grande importance!
Les habitudes de vie :
Le stress et l'anxiété diminuent la capacité à se défendre contre les infections, particulièrement les maladies parodontales.
Grincer ou serrer trop les dents aggrave considérablement des lésions parodontales préexistantes.
Les
fumeurs et les
diabétiques présentent beaucoup plus souvent des problèmes parodontaux. Les
comportements à risque (toxicomanie, alcool) peuvent modifier l’équilibre buccal et accroître le risque parodontal. Des
régimes alimentaires trop stricts, peuvent agir sur la santé bucco-dentaire.
Le temps :
Attention !
Le "déchaussement" des dents n'a rien à voir avec le vieillissement!
Les parodontites n'ont rien à voir non plus avec l'ostéoporose.
Certaines maladies parodontales peuvent
débuter à l'adolescence et aboutir, sans traitement efficace, à
l'édentation totale vers 30 ou 40 ans !
A l'inverse, on peut très bien avoir 90 ans et toutes ses dents !
Ce qui compte, c'est le temps durant lequel la maladie évolue,
les lésions irréversibles qu'elle crée et
qui se cumulent, les séquelles qui en résultent…